La France et les Français "constat".............

Publié le par union-republicaine-populaire-gard.over-blog.fr

Languedoc-Roussillon20 % des habitants sont pauvres

20 % des habitants sont pauvres

DR




En Languedoc-Roussillon, un habitant sur cinq vit avec moins de 950 € par mois. Aucun département n’est épargné.

Les années passent et ça ne s’arrange pas. Ainsi, en Languedoc-Roussillon, presque un habitant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Ce pourcentage est révélé par une étude de l’Insee, l’Institut de la statistique, publiée dans le dernier numéro de sa revue Repères Chiffres pour l’économie du Languedoc-Roussillon (1).

18 % de la population, soit près de 470 000 personnes, adultes et enfants, relèvent d’un foyer dont les rentrées mensuelles (aides et allocations incluses) ne permettent pas de jeter le moindre centime par les fenêtres. Dans la région, au moment de l’étude (réalisée en 2008),

 

ce seuil de pauvreté était de 950 € par mois pour une personne seule, 1 235 € pour une mère célibataire avec un enfant de moins de 14 ans et 1 425 € pour un couple sans enfant.

Pour autant, en Languedoc-Roussillon, nombre de gens sont très loin d’atteindre ces seuils ou même de les frôler. La moitié la plus pauvre, soit 10 % des habitants, « dispose d’au plus 775 € par mois, alors que les 10 % des plus riches bénéficient d’au moins 2 700 € mensuel », ajoute l’Insee. De fait, une fois le loyer payé, il ne reste pas grand-chose pour terminer le mois. Triste réalité.
 
Le Languedoc-Roussillon est donc l’une des régions les plus mal classées en France métropolitaine. Avec la Corse et la région Nord-Pas-de-Calais.

Dans la région, aucun département n’est épargné. Les différences, d’ailleurs, « ne sont pas très marquées », observe l’Institut. Tous présentent un taux de pauvreté nettement au-dessus de la moyenne française qui se fixe, elle, à 13 %, soit cinq points de moins que la moyenne régionale.

Jeunes et familles monoparentales sont les plus touchés

La faute à un marché de l’emploi bien plus terne ici qu’ailleurs ? C’est l’une des explications. « Il y a un déficit d’emplois. Cela dure depuis des décennies », commente Roger Rabier, le spécialiste de l’Insee qui a coordonné l’étude. Le Languedoc-Roussillon est effectivement l’une des régions les plus mal classées de France en terme de chômage, et les emplois précaires y sont légion.

Premières victimes : les moins de 25 ans. Près d’un jeune sur quatre vit sous le seuil de pauvreté dans la région. Sont également très touchées les familles monoparentales. Or, elles sont en hausse : en Languedoc-Roussillon, le nombre des divorces est supérieur à la moyenne nationale. Arrivent, enfin, les agriculteurs, notamment les viticulteurs, qui subissent de plein fouet la crise sur leur secteur d’activité.


RSA : bataillons en hausse

La précarité continue de gagner du terrain. Ainsi, dans l’Hérault, le nombre d’allocataires du RSA socle (qui réunit l’ancien RMI et l’ancienne allocation de parent isolé) était de 29 045 en décembre, en hausse de 0,9 % par rapport à juin 2009. Sur la même période, 1 227 allocataires sont sortis de ce RSA socle sur la seule CAF de Montpellier, pour bénéficier du RSA activité, démontrant qu’ils avaient trouvé un travail ; à l’inverse 480 activité sont repassés en socle.



PIERRE BRUYNOOGHE
pbruynooghe@midilibre.com

(1) “Repères Chiffres pour l’économie du Languedoc-Roussillon”, n° 3, daté d’avril

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article