Manifeste de l'Union Républicaine Populaire

« Les finances publiques doivent être saines,
le budget doit être équilibré, la dette publique doit être réduite… et l'aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite. La population doit… pouvoir travailler au lieu de vivre de l'aide publique ».

Cicéron - 55 avant JÉSUS CHRIST.

 

Sommaire

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui sommes-nous ?                                                                    Page 4

 

Des institutions modernisées                                                  Page 5

 

Europe et relations internationales                                      Page 7

 

Une école libérée des dogmes                                                Page 8

 

Une agriculture pérenne                                                           Page 9

 

Une économie dynamique et protégée                                Page 10

 

Une politique sociale efficace                                                   Page 12

 

Une justice indépendante                                                         Page 14

 

La sécurité, première des libertés                                          Page 15

 

Nos libertés                                                                                     Page 16

 

Des élus honnêtes au service du peuple                                Page 17

 

 

 


Qui sommes-nous ?

 

 

 

 

         L’Union Républicaine Populaire, née à la faveur de l’élection régionale en Languedoc-Roussillon, a été fondée fin 2009 par Christian Jeanjean, maire de Palavas-les Flots, député UMP de l’Hérault entre 2002 et 2007.

 

            A l’origine, simple scission au sein de la fédération UMP du Languedoc-Roussillon après que celle-ci eut été traversée par une affaire de tricherie électorale commise à l’encontre de Christian Jeanjean, l’URP s’ouvrit immédiatement à d’autres courants tels que le CNI, le parti Libéral-Démocrate, «Debout-La République», dont nombre d’adhérents soutinrent la candidature de Christian Jeanjean ; ou à des personnalités locales indépendantes comme le narbonnais Jean-Louis Soulié, président d’un mouvement apolitique local.

 

            D’abord régional, le mouvement est devenu national dès mars 2010 (les statuts étant symboliquement datés du 18/06/2010), au lendemain de l’élection régionale qui suscita un fort engouement naissant, preuve à l’évidence de l’existence d’un créneau politique aujourd’hui laissé à l’abandon par les partis classiques.

 

            Dans l’esprit premier d’une approche gaullienne de la politique, l’URP est un rassemblement autorisant la double appartenance. De cette manière, le mouvement regroupe des militants venus de tous horizons, formant ainsi une «union républicaine » dont la vocation est de regrouper tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans la bipolarisation UMP – PS. Ce système stérilise la démocratie et ne représente, compte tenu de l’abstention massive et de la mise à l’écart de toutes les autres sensibilités politiques par des lois électorales injustes, qu’un petit tiers de l’électorat.

 

            Constituée dès sa création par plus de 2000 militants fondateurs unanimement opposés au «régime des partis» dénoncé en son temps par le général De Gaulle; l’URP est un mouvement qui a pris place dans la recomposition politique ouverte par l’entrée en décadence de l’UMP.

           

           

            Ce manifeste est par définition une approche globale dont le but consiste à présenter les grandes lignes et les valeurs du mouvement sur des sujets importants relatifs à la vie de notre République. L’approfondissement de chacun des sujets traités fait l’objet d’une étude complétée par des propositions concrètes dans le programme politique de l’U.R.P. intitulé « Programme d’actions concrètes avec une Droite alternative, libérale et sociale ».


 

 

Des institutions modernisées

 

 

            Si l’URP reprend à son compte le prodigieux bilan politique et social des dix années glorieuses de la présidence de Charles De Gaulle, si l’URP assume également la plupart des thèmes et positions politiques développés par le Général, l’URP est avant tout «gaulliste» dans le sens d’abord initié par l’homme du 18 juin définissant le gaullisme comme une rencontre entre un homme et le peuple de France.

 

            Sur ce point, l’URP est favorable à une défense acharnée des institutions de la Vème République qui ont subi depuis 1969 une lente altération, puis un véritable attentat quand le gouvernement socialiste de Lionel Jospin fit adopter le quinquennat ouvrant sur un régime présidentiel exposé et désormais livré aux ravages politiques de la «médiatisation à outrance » découlant elle-même de la surexposition du Président de la République.

 

            L’URP regrette le nécessaire principe d’élévation politique induit par le septennat lorsque celui-ci place le président au-dessus du jeu parlementaire, au dessus des humeurs de l’opinion, au dessus des «contingences». L’URP dénonce en conséquence l’expérience calamiteuse du quinquennat dont tout le «mérite» consiste en réalité à avoir tué en même temps le pouvoir d’arbitrage du Président et l’influence du Parlement aujourd’hui ravalé au rang d’une chambre d’enregistrement fatalement servile puisque logiquement élue dans les «semaines d’état de grâce» suivant l’élection du nouveau «Président-star»... Devant le fait accompli peut-être conviendrait-il de pousser la logique à son terme et doter notre pays d’un régime présidentiel.

 

 

*** 

 

            L’URP préconise une réorganisation du territoire national sur la base évidente que la République Française est toute entière dans sa centaine de départements et dans ses 36 000 communes ; et que la Nation Française ne saurait être décousue par un état franchement fédéral. Sans contester pour autant l’utilité technique et administrative d’un échelon «régional» entre le département et l’Etat, l’URP conteste fortement que cet échelon soit politisé et puisse servir de ferment de contestation à la nécessaire cohésion de la politique nationale. De ce point de vue, l’URP réfute l’idée féodale d’un pouvoir régional autonome qui dégénère toujours rapidement, comme le démontre le «phénomène Frêche» en Languedoc-Roussillon et la mainmise socialiste sur des régions comprises désormais comme des freins à l’autorité de l’Etat et comme la caisse publique d’un clientélisme déchaîné et frondeur.

 

             

***

 

         L’URP dénonce l’effet pervers des multiples échelons locaux : cantons, communautés, districts, pays, agglos, arrondissements, circonscriptions, départements, régions…qui entraînent, par leurs contradictions multiples et leurs rivalités infécondes, la démocratie locale dans des jeux auxquels les citoyens n’adhèrent plus puisque la plupart du temps, l’électeur ignore même jusqu’au nom de la Communauté de Communes dont il dépend depuis vingt ans. Cette volonté de simplification administrative ne remet cependant pas en question la nécessité de la mutualisation des moyens pour les petites communes.

 

            Hostile à la Loi du socialiste Jean-Pierre Chevènement, l’URP conteste l’anarchie des strates administratives empilées et se déclare favorable à la création d’un échelon unique entre la commune et le département, un échelon dont les contours doivent fixés par l’Etat une fois pour toutes selon des affinités de terroir et des besoins réels des populations.

 

*** 

 

            Dans le même esprit de lutte contre les féodalités politiques locales qui minent la démocratie Française, l’URP s’oppose à la détestable mise en concurrence fiscale des territoires et préconise une nouvelle répartition des budgets communaux, intermédiaires et départementaux, par le moyen d’une dotation globale unique, égalitairement proportionnée, foncièrement républicaine et fixée par l’Assemblée Nationale.

 

*** 

 

            Le Sénat, comme le désirait le général de Gaulle, doit être secoué de ses poussières et transformé en une seconde chambre élue à la proportionnelle intégrale, ceci afin de clore enfin l’interminable querelle entre la nécessaire représentation des citoyens et l’impérieuse obligation de pouvoir gouverner la France sans «valse des gouvernements»... Enfin, toujours dans l’esprit gaullien d’un clair recours à la souveraineté du peuple, le champ d’application duréférendum d’initiative populaire doit être élargiafin d’offrir aux grandes réformes une chance de ne pas être contestées immédiatement dans la rue. Le référendum doit être enfin mis en place dans les domaines relevant de l’organisation des pouvoirs publics, mais aussi en matière de nationalité, d’immigration, ou de grandes réformes sociales. Le référendum doit être également étendu à l’échelon localsous réserve de pétitions d’initiative populaire rassemblant au moins 10% des électeurs inscrits.

 

            Enfin, la reconnaissance du vote blanc et l’instauration du vote obligatoire doit être étudiées afin que le plus grand nombre des Français sentent leur vote respecté et pris en compte.

 

           

            D’une façon générale, La volonté populaire qui seule devrait dicter les choix politiques doit enfin être respectée.

7

 

 

 

 

 

 

Europe et relations internationales

 

 

            L’URP s’affirme gaulliste dans son rapport à l’Europe dont elle ne conteste pas l’œuvre (voulue par le Général De Gaulle) mais les modalités de sa construction, notamment en matière de souveraineté où l’URP ne veut pas être moins européenne que la cour fédérale de Francfort qui stipulait récemment qu’en Allemagne, les lois allemandes restaient cependant supérieures aux lois européennes.

 

            Ainsi, l’URP poursuit l’ambition d’une Europe prolongement de la France... mais sans la dilution de la France dans l’ensemble Bruxellois, formule préconisée par les européistes. De cette façon, l’URP n’est ni eurofédéraliste, ni systématiquement  anti-européenne. L’URP est française. A ce titre, l’URP s’insurge contre une Europe qui évacue de plus en plus souvent la langue française de ses débats et publications.

 

            A l’Europe du fric et de la concurrence sauvage, l’URP préfère une Europe réaliste des bonnes règles communes, l’URP prône l’Europe sociale et l’Europe fiscale qui sont indispensables si on veut établir une saine égalité entre tous les citoyens européens. L’URP refuse la tricherie permanente de certains nouveaux états adhérents qui de par leur histoire, n’ont pas pris la mesure de l’intérêt commun des nations européennes. Le système actuel instaure une concurrence déloyale générant les plus grandes difficultés à nos entreprises qui ne peuvent absolument plus être concurrentielles. Par ailleurs, l’URP redoute d’ores et déjà l’implosion de la zone euro et la fin désormais envisageable de la prédominance du couple franco-allemand. Dans cet esprit, il convient aujourd’hui d’imaginer de nouveaux accords multilatéraux.

 

            Pragmatiques et ouverts sur le monde, les français doivent aujourd’hui chercher les accords internationaux là où sont leurs intérêts. Ainsi, il doit être envisagé de nouvelles pistes et de nouveaux partenariats, à l’image d’une véritable alliance de civilisation avec l’Amérique Latine dans laquelle la France, par son poids démographique et son statut international de grande puissance, jouirait d’un rôle incontesté de leader à même d’assurer le rayonnement de sa culture.

 

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            Sur le plan stratégique, l’URP est opposée à tout recul sur la légitimité de la force française de dissuasion nucléaire. L’URP, soucieuse de l’indépendance nationale, est également opposée à l’intégration de la France au système militaire intégré de l’OTAN qui n’ajoute rien à la fidélité réaliste et souhaitable de la France à ses engagements diplomatiques dans le cadre de l’Alliance Atlantique.

 

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            Sur le plan de la solidarité francophone, l’URP est favorable, en Europe, à la vieille espérance gaulliste de voir un jour les Wallons faire retour à la France si la Belgique venait à laisser place à un état flamand indépendant. De même, en Amérique du Nord, dans la tradition gaulliste aujourd’hui abandonnée par tous, l’URP soutient indéfectiblement le droit des Québécois à l’autodétermination dans un «Québec Libre».

 

            L’Europe doit protéger et non pas contraindre mais elle n’est pas l’unique ouverture possible et nécessaire aux intérêts des français.

 

 

Une école libérée des dogmes

 

 

 

         La recherche de la «participation» défendue notamment par certains, tout comme la «Nouvelle société» proposée en son temps par Jacques Chaban-Delmas restent des objectifs gaullistes. Car le gaullisme est une troisième voie sociale entre le collectivisme tourné contre les libertés individuelles et le capitalisme financier acharné à conditionner sournoisement l’homme.

 

            L’URP est avant tout un projet humaniste de libération. Nous poursuivons ce projet sur deux axes essentiels : le travail et l’école.

 

            A l’école, l’URP défend le retour de l’autorité, notamment dans les collèges où l’enseignement doit à nouveau aspirer à la formation de citoyens libres plutôt qu’à la préparation hasardeuse d’aspirants-consommateurs préparés surtout à la paresse et à l’assistanat. Dans cette perspective, l’URP défend le droit pour les chefs d’établissement de transférer les élèves-caïds dans des internats spécialisés, voit d’un œil favorable la généralisation d’une uniformité vestimentaire afin de lutter contre la tyrannie des marques (et leurs dégâts sous la forme de frustrations sociales à vif).

 

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            Concernant l’enseignement général, Il est aujourd’hui urgent de mettre un terme à l’anarchie des filières spécialisées par un retour à l’enseignement fondamental des «matières mères». L’histoire, la géographie ou encore le Français ou l’instruction civique doivent retrouver la place qui fût la leur afin de fournir aux jeunes citoyens en herbe l’instruction nécessaire à leur épanouissement dans une société où les repères sont trop souvent effacés.  Il convient de dénoncer la démagogie de vouloir mener 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat, dogme socialo-égalitariste qui a pour effet pervers de dévaloriser ce diplôme essentiel et de forcer les jeunes à entreprendre des études universitaires qui font tardivement office de sélection, générant désillusions et absence de qualification réelle. Dans le même état d’esprit, il est scandaleux de financer des filières sans débouchés. De fait, il convient, par un apprentissage renouvelé et libéré, de mettre en adéquation la ressource offerte par l’Education Nationale et les besoins réels de la Nation afin de protéger notre main d’œuvre nationale en évitant de subventionner le chômage professionnel et de recourir à trop de main d’œuvre étrangère...

 

 

            L’instruction publique doit se recentrer sur les fondamentaux, revaloriser l’apprentissage et transmettre le savoir aux générations montantes, sans arrière pensées dogmatiques et partisanes et dans une ambiance de respect mutuel et de sécurité.

 

 

 

 


Une agriculture pérenne

 

 

 

            L’URP entend revitaliser la ruralité, base de la civilisation française éternelle. Pour cela, l’URP préconise un vaste plan d’ensemble lancé par-dessus les logiques de la politique agricole commune européenne dont l’URP souhaite qu’elle cesse d’être directive afin de replacer l’agriculture française sous le contrôle de la Nation.

 

            La nouvelle politique nationale agricole de l’URP suivra plusieurs axes originaux de nature à changer durablement et en profondeur le sort des paysans français car, sans le moindre remord gouvernemental, les paysans sont conduits à la ruine. Malgré des victoires de productivité qui font de la France une grande puissance agricole, le système actuel n’est plus tenable : l’homme ne s’y sent plus à sa place et l’agriculteur français n’est plus, à son tour, qu’un animal de batterie.

 

            L’agriculture intensive a bien sûr atteint son objectif le plus cynique : en augmentant les rendements, elle a amoindri les coûts de production et permis de baisser considérablement la part de l’alimentation dans le budget des ménages : elle a ainsi libéré du pouvoir d’achat afin de satisfaire les besoins en équipements électroniques le plus souvent en provenance des pays émergeants.

 

            Afin de renverser cette logique négative, l’URP veut généraliser l’agriculture biologique pour les matières alimentaires premières (œufs, légumes, fruits, viandes...) et mettre un terme à la culture hors-sol afin de retrouver la qualité des viandes et un bon niveau d’emploi dans l’élevage. Il conviendra également d’aider massivement le système des AMAP qui place les consommateurs en partenariat direct avec un agriculteur-paysan de leur choix.

 

            Si on ne souhaite pas que nos campagnes ne deviennent des déserts démographiques, il est aujourd’hui nécessaire de les revitaliser et d’apporter une aide prioritaire à l’installation de jeunes agriculteurs et  au repeuplement des zones rurales en général. Dans ce même élan, il faut mettre un terme aux expériences farfelues de lâchers de loups, de lynx et d’ours qui terrorisent les éleveurs de montagne. Dans le domaine spécifique de la pêche, l’URP préconise une révolution nécessaire : le rempoissonnement des mers et océans par la culture d’alevins dans les étangs du littoral.

 

            Enfin, il est nécessaire de mettre en place un système pérenne en matière de retraite des exploitants comme de leurs conjoints.

 

                                            

            Les agriculteurs et les pêcheurs français doivent pouvoir vivre de leur production et non de subventions et d’aides distribuées à la petite semaine.

 

 

 

 

Une économie dynamique et protégée...

 

 

 

 

            Sur le plan industriel, les années De Gaulle sont celles d’une époustouflante prospérité avec un taux de croissance « à la chinoise ». L’industrie française du 21ème siècle doit renouer avec l’esprit des grands chantiers gaulliens que furent le nucléaire, la fusée Ariane, le TGV, le Concorde, le chasseur Mirage, AirBus, etc...

 

            La défense et la promotion de la remarquable ingénierie française doivent être intensifiées. L’Etat doit contrôler à nouveau les industries stratégiques aujourd’hui distraites par les mirages du capitalisme boursier.

 

            Le plein emploi ne doit faire l’objet d’aucun renoncement fataliste. Pour l’atteindre, l’URP propose un plan quinquennal visant à un électrochoc économique qui reposera sur de vigoureuses propositions. Il faut défiscaliser les sites industriels de production concurrencés par les économies du Sud-est asiatique (par exemple : un fabricant de chaussures de Roanne bénéficiera automatiquement d’un statut similaire à celui d’un industriel d’une zone franche), et mettre en place une défiscalisation du commerce et de l’artisanat conventionné en échange de la création d’un million d’emplois par les seules petites entreprises concernées. L’embauche d’un salarié par une petite entreprise entraîne l’exonération de toutes les charges sociales, ce qui, paradoxalement entraîne une économie puisque le coût de l’ancien chômeur employé ne pèse alors plus sur la Nation.

 

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            Un levier essentiel de la politique économique redynamisée consiste dans la mise en place d’une TVA sociale affectant les produits manufacturés hors Union Européenne. Cette mesure permet une baisse des charges pour nos entreprises qui induirait des créations d’emplois et favoriserait une harmonisation des législations sociales, notamment dans les pays où l’on n’hésite pas à faire travailler les enfants dès le plus jeune âge dans des conditions scandaleuses.

            La TVA sociale nous semble une voie très intéressante à étudier. Elle apporte une solution parfaitement adaptée à notre temps. Il s'agit de transférer sur une TVA sociale (selon les mêmes mécanismes que la TVA et avec des taux à préciser) tout ou partie des charges sociales qui pèsent aujourd'hui sur le prix de revient des entreprises et nuisent à leur compétitivité.

            Notre système de protection sociale et de retraites ainsi que notre politique familiale sont encore largement financés par des prélèvements assis sur le travail et par la CSG, sur laquelle nous reviendrons plus loin. Cette solution avait sa cohérence durant les trente glorieuses, dans nos économies relativement peu ouvertes, et surtout protégées. Elle devient suicidaire aujourd'hui, où le coût du travail est mis en compétition au niveau planétaire.

           

 

            On observe en effet qu'une entreprise qui donne du travail à, par exemple, 10.000 salariés, doit payer 10.000 cotisations sociales, tandis que l'importateur qui fait venir de l'étranger la même production avec une équipe d'une dizaine d'employés n'en paiera que dix ! N'est-il pas absurde de conserver dans un marché mondialisé un mode de financement qui, agissant comme un "droit de douane à rebours", pénalise nos entreprises de production et favorise les produits importés ?

            En outre, le vieillissement de la population et les progrès en matière de soins ne sauraient qu'accroître le coût de cette protection sociale.

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            Il faut également organiser le passage, en quelques années, à un parc automobile essentiellement électrique, et la construction de nouvelles tranches de centrales nucléaires (ce qui n’exclue pas les énergies « vertes » d’appoint) pour accompagner cette reconversion majeure dont seule la France a les moyens et pourrait tirer un avantage mondial décisif. Cela étant, afin de retrouver sa capacité d’intervention sur son économie, la France doit procéder à la renationalisation de ses principales banques de dépôt afin de générer du crédit pour les entreprise et faire cesser la «politique casino» de nos banquessur les places boursières mondiales.

 

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            Autre élément vital à la dignité des femmes et des hommes de notre pays, le travail doit être préservé et les entreprises défendues. L’URP défend une politique volontariste de rachat des entreprises par leurs salariés, notamment en cas de dépôt de bilan où le passage en société coopérative de production doit être la première règle de sauvetage, et un droit bancaire des salariés à conserver leur outil de production à la France.

           

            Afin d’éviter ces circonstances extrêmes, l’URP défend l’entreprise familiale. Pour cela, il convient d’exonérer les successions de PMI-PME. Nous voulons aussi, à l’exemple de l’Allemagne, privilégier toujours la formule du chômage technique plutôt que le dépôt de bilan avec un effectif à plein... Car, en France, les procédures de chômage technique sont tellement bureaucratiques, tellement difficiles à mettre sur pied avec des délais de prévoyance si longs (3 mois) qu’elles expliquent pour une grande part la disparition du maillage industriel de la France... maillage que l’Allemagne a su, au contraire, défendre avant de le régénérer à la moindre occasion.

 

 

            La France doit redynamiser son économie par la mise en place de projets d’envergure, la baisse des charges et la protection de ses entreprises déloyalement concurrencées.

 

 

 

Une politique sociale efficace…


 

         La France a perdu le sens du travail. L’idéologie sociale-démocrate du «droit à la paresse» théorisée par l’allemand Lassalle, a contaminé la gauche française au moment même où les économies émergentes promettaient une violente concurrence au «vieux continent».

 

            Les 35 heures et la retraite à 60 ans sont les tombeaux de la prospérité française. Dans la mesure où «l’aménagement des 35 heures» coûte 6 milliards d’euros supplémentaires à l’Etat, nous considérons que «l’affaire des 35 heures» n’est pas close par la «réformette» du gouvernement UMP : l’URP est favorable à la suppression pure et simple des 35 heures.

 

            A propos de la retraite à 60 ans, l’URP est sur la même ligne de refus du «droit à la paresse». Outre que nous constatons chez la plupart des retraités un véritable «blues» de l’inactivité brutale, nous voulons quitter au plus vite une ligne de front budgétaire devenue intenable depuis que le déficit des retraites coûte à la France 30 milliards d’Euros par an et que ce trou vertigineux est uniquement financé par le recours à la dette publique.

 

            Pour parvenir à l’équilibre, nous proposons la suppression immédiate du bouclier fiscal et de l’impôt sur la fortune (ISF) ; mais avec la création d’une tranche supérieure d’imposition sur le revenu ne touchant que les hauts salaires. Il est d’une solidarité naturelle que la retraite puisse être prise en tenant compte de la pénibilité, des handicaps et de tous les aléas de la vie et ce dès 55 ans étalés jusqu’à la convenance des citoyens en permettant également à ceux qui le souhaitent de pouvoir travailler sans limite d’âge.

 

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            Mais la restauration de la valeur travail passe aussi par la fin de l’assistanat qui a fini par transformer le statut d’allocataire en profession nouvelle. Sans tomber dans l’illusion que l’on pourrait mettre tous les bénéficiaires d’allocations derrière des machines-outils ou des pelleteuses, l’URP considère cependant que l’allocation, quelle qu’elle soit, ne peut être attribuée sans conditions, notamment d’utilité à la société.

 

            C’est pourquoi, alors que la France vieillissante éprouve un cruel besoin de «services aux personnes» peu ou plus autonomes, que certains secteurs d’emplois ne sont plus pourvus, l’URP propose d’étudier à tous les échelons la mise en place d’un système imposant à l’allocataire un service social ou une formation de plusieurs heures par semaine en contrepartie des aides dont il bénéficie.

 

 

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            Dans un but tant économique que moral et social, le problème du logement doit être pris « à bras le corps ». Dans l’esprit du «Plan Racine» sur le littoral méditerranéen et avec l’ambition des «villes nouvelles» dessinées par les premiers gouvernements gaulliens, l’URP préconise un grand plan national d’accession à la propriété concourant lui aussi à l’électrochoc économique souhaité par notre mouvement.

 

            En France, près de la moitié de la population n’est toujours pas propriétaire de son logement. Nous considérons qu’il est intolérable qu’une famille ne puisse  pas devenir propriétaire de son toit alors que cela est possible pour beaucoup d’entre nous et qu’un homme puisse mourir sans jamais avoir été «maître chez lui». De plus, nous considérons que la propriété est économique puisqu’elle rend responsable et implique des comportements plus respectueux par exemple dans les copropriétés. Contrairement à l’idéologie socialiste, l’URP considère que la propriété génère des rapports meilleurs avec la société. La propriété rend sa dignité à l’individu puisque le travail et le logement sont les besoins premiers de l’homme. C’est pourquoi l’URP propose un plan national de construction de logements en accession à la propriété.

 

            Toutefois, afin de ne pas concourir à la saturation des villes et banlieues, les logements en question seront principalement construits dans des villages actuellement moribonds afin d’y faire revivre le réseau des services publics locaux (poste, école, petits commerces...).

 

            A cette fin, la réorganisation des plans locaux d’urbanisme (PLU) doit impérativement exclure la création de nouvelles banlieues ou cités dortoirs. Le processus d’accession générale à la propriété que nous voulons instaurer, trouvera ses modalités à travers des emprunts sans apport, cautionnés par l’Etat à hauteur de ce que celui-ci dépense déjà en allocation logement pour le postulant propriétaire.

 

            Le contribuable français est le grand bagnard de notre société. Car la France n’a toujours pas osé sa grande réforme de simplification fiscale. Il en résulte une impénétrable jungle d’impôts, un système ruineux avant d’avoir perçu, ruineux par son fouillis même ! Aussi ruineux que ces quelques impôts coûtant plus cher à percevoir qu’ils ne rapportent, mais que personne n’ose pourtant abroger...

 

            Pour autant, l’URP ne considère pas que cette question puisse être réglée dans la «vie politique ordinaire». L’URP propose donc la convocation des Etats généraux de la fiscalité réunissant tous les spécialistes de l’Etat, économistes indépendants, et défenseurs des contribuables, afin de proposer à la Nation un plan de simplification fiscale soumis à référendum.

 

 

 

            Remettre le « Travail » à l’honneur, aider et non plus assister, redonner aux français le goût de la réussite, l’envie d’entreprendre et de prospérer, voilà les clés de la relance…

 

 


Une justice indépendante…

 

 

 

         L’URP dénonce le divorce entre la société et la magistrature, un corps aujourd’hui largement politisé et gagné à un militantisme partisan effréné que l’on retrouve dans les thèses hyper laxistes du Syndicat de la Magistrature, le syndicat «gauchiste» dominant la profession.

 

            Afin de pallier à cette véritable «trahison des clercs», l’URP préconise l’instauration de jurys populaires tirés au sort dans les chambres correctionnelles, ainsi que la fin de la réforme Pétain plaçant les jurys d’Assises sous l’influence de trois magistrats professionnels. D’une manière générale, l’URP défend pour la justice un système généralisé de jurys souverains d’Assises ou de Correctionnelle au sein desquels le président de la Cour n’intervient que sur les débats.

 

            L’URP appelle en effet à une profonde réforme contre une justice politisée qui ne veut plus appartenir à son peuple et fait ainsi le lit de toutes les dérives partisanes. Les Présidents de cour seront élus par les avocats et les enseignants de droit réunis en collège. De même, ne pourront être juges des autres juridictions (familiales, civiles, prudhommales, commerciales, etc..) que les personnes ayant exercé préalablement pendant dix ans la profession d’avocat ou d’enseignant, chercheur ou professeur d’université de droit titulaires d’un doctorat.

 

            L’Ecole nationale de la magistrature (ENM) sera dissoute. La nouvelle formation continue des juges ne sera accessible qu’aux candidats âgés de plus de trente ans ayant au moins le niveau d’un «master 2» de droit. En effet, actuellement, la seconde voie d’accession à l’ENM permet scandaleusement à des fonctionnaires de n’importe quel niveau, ayant simplement exercé cinq années dans leur branche, la plus souvent étrangère au Droit, d’entrer dans la carrière. De la même manière, la troisième voie d’accès permet, encore plus scandaleusement, à des syndicalistes ou responsables associatifs, toujours issus de l’extrême gauche, de pénétrer l’appareil judiciaire avec facilités sans détenir les moindres compétences en matière de justice.

 

            Pour ce qui est des magistrats du parquet, ils doivent revenir sous l’autorité directe de la chancellerie, appliquer sans états d’âme les mesures nationales de lutte contre l’insécurité, et veiller à l’égalité et à la continuité républicaine de toutes les décisions de justice prises sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, sous prétexte d’indépendance du «petit juge», la séparation des pouvoirs, base de notre système démocratique, n’est plus respectée puisque, lorsque le juge n’agit plus qu’en conscience personnelle, il ne respecte plus forcément la volonté du peuple qu’il faut pourtant remettre au centre de notre système judiciaire, notamment à travers les jurys populaires cités plus haut. Enfin, pour donner une vraie suite à des sinistres judiciaires comme celui d’Outreau, l’URP préconise de responsabiliser les fonctions judiciaires devant la loi.

 

 

            D’une manière générale, la justice doit être rendue conformément à la volonté populaire et non à la volonté d’une pseudo élite professionnelle.

 

 

La sécurité, première des libertés…

 

 

 

            En matière de sécurité, l’URP préconise d’abord un référendum national ouvrant sur un véritable processus de «Guerre déclarée à la délinquance».

 

            N’en déplaise aux tenants de la pensée unique, les problèmes d’insécurité sont pour une large part étroitement liés aux phénomènes « immigration » et « communautarisme ». Chaque nuit « bleue » de banlieue et les mains courantes des forces de l’ordre sont là pour le prouver. Aujourd’hui, seuls ceux qui ne veulent pas voir ne voient pas.

 

            L’idée n’est pas là de stigmatiser telle ou telle partie de la population mais bien d’admettre l’évidence afin d’en tirer les conséquences et d’imaginer les solutions de façon efficace. Les effets d’annonces ne suffisent plus à faire croire aux français que tout va s’arranger après l’adoption de quelques mesurettes de circonstance.

 

            Notre pays n’a en réalité pas besoin de nouvelles lois (ou très peu) mais un réel et impérieux besoin de faire appliquer celles qui existent déjà. L’URP entend libérer la police de son sentiment d’impuissance en mettant un terme au scandale des dizaines de milliers de peines d’emprisonnement prononcées mais jamais suivies d’effet.

 

            Il est également scandaleux qu’à chaque interpellation qui tourne mal, les forces de l’ordre soient systématiquement suspectées. La Police et la Gendarmerie font en réalité un travail remarquable afin de préserver la sécurité intérieure du pays, mais c’est bien la volonté politique qui fait défaut et le laxisme judiciaire qui engendre d’une part un véritable sentiment d’impunité et d’autre part une frustration et une démotivation bien compréhensible des forces de l’ordre.

 

            Il faut impérativement démanteler les bandes ethniques qui imposent leurs lois sur des parties entières de notre territoire, combattre réellement l’immigration clandestine (et punir très sévèrement les entreprises qui emploient des étrangers sans papiers) qui ne peut qu’être source de délinquance ou d’économie souterraine,  redonner du pouvoir aux forces de l’ordre et faire appliquer les lois.

 

            Tels doivent être les axes de réflexion de cette déclaration de guerre nationale à la délinquance qui devra nécessairement être approuvée par référendum pour être immédiatement suivie de mesures radicales et sans appel.

 

           

            L'insécurité est la première préoccupation des français. Leur exigence dans ce domaine est fondée sur une réalité alarmante.

 

             

 

Nos libertés

 

 

 

         A force d’être le pays d’une pompeuse Liberté proclamée partout à la face du monde, la France n’est plus LE pays DES libertés. Chez nous le complot moderne contre l’homme s’est généralisé aussi vite qu’ailleurs dans la banalité des petits abandons sans importance, jusqu’à ce que l’on additionne ces derniers et que l’on observe que nous vivons tous aujourd’hui dans un état de conditionnement puissant qui aurait horrifié nos grands-parents !

 

            L’URP propose la mise en place d’un haut conseil des libertés publiques organisé autour de spécialistes afin de redonner à notre pays les moyens de ses ambitions en tant qu’initiateur des Droits de l’Homme. A titre d’exemple :

 

            L’URP est également hostile à la persécution des fumeurs ailleurs que dans les lieux publics. L’URP propose aux bars et restaurants de retrouver leur autorité et leur prospérité en leur rendant la possibilité, comme en Espagne et dans de nombreux pays européens, de se déclarer non-fumeur ou pas.

 

            L’URP entend interdire les échanges commerciaux de fichiers, les bombardements de publicités obscènes ou débiles sur les téléphones portables ou dans les boites email. L’URP au pouvoir interdira également les abus de confiance autorisés que sont les faux gains de loteries adressés par courrier, les ventes forcées et appâtées pratiquées auprès des clientèles fragiles, etc...

 

            De la même manière, l’URP entend également limiter les effets de la pornographie visible indésirée et le droit de ne pas se trouver contre son gré dans une situation morale non souhaitée, prostituées sur les routes, publicités agressives, films pornographiques à la télévision, etc...

 

            Mais la liberté se nourrit avant tout du respect du Droit et l’URP s’insurge contre l’impuissance actuelle à faire taire la calomnie sur Internet, véritable déversoir de la haine, des rumeurs et des fantasmes les plus sordides. L’URP proclame le droit à l’oubli, le droit à l’aparté, le droit de ne pas être «concerné» contre sa volonté.

 

 

« La liberté appartient à ceux qui l’ont conquise »

André Malraux

 

 


 

Des élus honnêtes au service du peuple

 

 

         La remise sous tension de la France passe naturellement par une profonde rénovation du réseau politique français dans ses mœurs, elles aussi touchées par le déclin général.

 

            L’URP est hostile à toute forme de cumul entre un poste de parlementaire et un autre mandat local. L’URP est favorable au mandat parlementaire bénévole, mais aussi au bénévolat départemental et local. L’indemnité de l’élu doit être calquée sur son précédent revenu et sur quelques frais supplémentaires de défraiement relatifs à son activité d’élu. L’URP est hostile à l’entretien de secrétariats parlementaires somptuaires uniquement destinés à donner au député les moyens de s’attacher une clientèle sociale particulière. Les postes d’attaché parlementaire, souvent utilisés pour caser des proches, doivent être supprimés et remplacés par de véritables professionnels.

 

            L’URP estime l’ensemble des dépenses environnant la vie parlementaire à près de 2 milliards d’Euros (total des indemnités de députés, sénateurs, eurodéputés et conseillers régionaux, retraites délirantes de 4500 Euros pour un ancien sénateur, frais divers...) et propose que cette somme soit entièrement affectée à un fond de remboursement spécial de la colossale dette publique.

 

            D’autre part, l’URP insistera pour que, conformément aux dispositions européennes d’équité et de non corruption concernant le patrimoine des magistrats, le contrôle du patrimoine soit également étendu à toute la haute fonction publique ainsi qu’aux élus. De même, un élu convaincu de malversation doit en toute logique se voir dépourvu de ses droits civiques de façon définitive.

 

            Fidèle au constat que la subversion existe plus que jamais à travers l’influence mortifère des utopistes rêvant de tordre l’homme et de tordre la France au nom d’un mondialisme échevelé et du «grand soir», l’URP proclame qu’elle n’a qu’un seul adversaire politique : le subtil réseau gauchiste infiltré partout, maquillé tantôt en vert, tantôt en social-démocrate, pour tromper et dénaturer l’opinion française.

 

            Notre beau pays mérite mieux. Nos concitoyens méritent le meilleur.

 

 

 

                                                     Christian Jeanjean

                                                     Jean-Louis Soulié

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